Une introduction en rouge et noir

par jms  -  3 Janvier 2013, 16:03

Montage de copies à l'encre et au crayon de Phil Defer et de la Virgilienne d'Ernest Pignon Ernest.

Montage de copies à l'encre et au crayon de Phil Defer et de la Virgilienne d'Ernest Pignon Ernest.

Une introduction en rouge et noir

Où il s'agit de dégainer. Il était une fois Phil Defer, cet antihéros sombre de Lucky Luke, inspiré par l'acteur américain Jack Palance, le géant et filiforme tueur aux gants de cuir des westerns de mon enfance. Où l'on devine les pommettes larges et hautes des steppes asiatiques (Palance, d'origine ukrainienne, s'appelait au départ Palahniuk) dans l'arrière de la tête tel que dessiné par Morris, avec ces oreilles bien dégagées, comme si ses yeux plissés de saurien élargissaient le haut du crâne.

Un V noir inversé rimbaldien ouvre donc ce blog. Avec au fond le "noir corset velu" du sexe de la Virgilienne que le peintre Ernest Pignon Ernest afficha sur les murs de Naples en son temps.

 

Une échancrure rouge sombre se répand sous le pubis de cette femme qui trousse haut sa robe. Un rouge sombre, lourd et riche, tel que je les aime. Si le carmin est un pigment rouge produit par un insecte semblable à un ver larvé (la cochenille), la pourpre quant à elle est de l'orde des mollusques, c'est une sorte de... moule.

 

Y-aurait-il comme une scène primitive dans l'air ? Auquel cas il faudrait se pencher sur l'arrière des oreilles de ce Phil Defer ou sur la... croupe de ses... revolvers. A l'instar de Géricault avec ses arrières-trains de chevaux, il y a là toute une série de courbes que j'ai toujours aimé... développer. Des lignes inflexieuses qui nécessitent du doigté. Sans oublier les cannelures du barillet où l'on aimerait glisser un doigt... afin qu'il épouse en son bout moelleux et sensible cette tubulure en creux pour le moins fascinante.

 

"Géricault fait à l'automne 1808 choix d'un maître: carle Vernet qui règne alors sur la peinture hippique. Mais le maître soucieux de plaire, ne peint de l'animal qu'un ersatz élégant, dont le canon flatte l'oeil, traits fins, membres graciles. L'élève fut las de copier des levrettes, en manières de cavales. En un véritable travail de manège il réalisa des séries de croupes où il monte la peinture sans selle, à cru, à poil." (Régis Michel)

Croupes de Géricault

Croupes de Géricault

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