1915

par jms  -  13 Février 2014, 17:11

« Les sanglots longs des violons de l’automne blessent mon cœur d’une langueur monotone ». Plus de trente ans avant que ces célèbres vers de Mallarmé ne soient utilisés pour annoncer le débarquement en Normandie, Picasso bricola pour un de ses premiers papiers collés, un étrange et superbe violon, aux tons gris brunâtres, et à la caisse de résonnance en papier journal, comme pour mieux faire vibrer tragiquement les bruits de plus en plus inquiétants en provenance des Balkans. Nous sommes à l’automne… 1912. Eut-il comme beaucoup une prémonition de ce qui allait se passer ?

 

« De quelle voix Picasso se fait-il le porte drapeau quand il laisse le nom de Tchataldja apparaître là où les f des ouïes se font face » se demande Rosalind Kraus. Ecoutez bien ce qui se passe là-bas semble-t-il nous... montrer. Car il s’agira bien après la guerre, au-delà de l’indicible et de l’infigurable, de « montrer » surtout ce qu’on aura entendu, à quatre pattes dans les tranchées.

 

Tchataldja où la guerre déjà fait rage. Mais l’Europe s’habitue aux turbulences balkaniques. Comme blasée de cette monotone et sempiternelle ritournelle guerrière.

Détail d'un violon de Picasso, 1912

Détail d'un violon de Picasso, 1912

Et pourtant ! Sous un nom de code bien révélateur de sa volonté de puissance, « Apis », le taureau serbe, le régicide Dragutin Dimitriejevic (il fit partie du groupe qui assassina l’impopulaire Alexandre 1er de Serbie en 1903) prépare l’attentat qui mettra le feu aux poudres. Il est à la tête de « la main noire », Ujedinjenje ili smrt (l’union ou la mort), une organisation secrète qui rêve d’une grande Serbie et qui a pour vocation de déstabiliser l’Autriche-Hongrie. La cérémonie d’initiation se fait sous la capuche, comme dans l’album de tintin « les cigares du pharaon ». Le sceau de l’organisation allie la tête de mort, le poignard et la fiole de poison à la fameuse petite bombe ronde et noire des anarchistes du début du siècle.

 

Le 28 juin 1914 l’archiduc François-Ferdinand succombe sous les balles. C’est l’évènement déclencheur de la grande guerre. Qui ne le sait pas ?

 

La machine de guerre se met en place. Inexorablement.

 

La Russie mobilise sur ses frontières… mais manque… d’assurances.

 

Raymond Poincaré, le président français se rend en Russie fin juillet. Les grandes duchesses monténégrines (celles qui ont introduit Raspoutine à la cour du tsar) lui offrent des chardons de Lorraine. Mais notre président n’a pas besoin d’être piqué au vif pour lancer : « La France est prête à faire front je vous le dit ! » Poincaré ne cessera de rassurer Nicolas. De l’inconséquence à rester droit dans son smoking.

Chardons de 1914, oeuvre perso

Chardons de 1914, oeuvre perso

En Allemagne, le kaiser dérape souvent en public malgré un entourage pléthorique et contraignant. Il aime… fanfaronner ! Attiré par les hommes (il cherchait davantage les courtisans que les hommes), il aurait pu succomber aux charmes pacifistes du cercle de Liebenberg, animé par Philippe zu Eulenburg, plutôt qu’au poids du complexe militaro industriel.

 

Mais il y a son moignon toujours caché aux yeux des photographes. Et ce désir agressif de… la ramener.

 

Avec sa moustache en crocs, aux pointes relevées, qui est alors de mode dans une certaine société, tant en Allemagne qu’au faubourg Saint-Germain.

 

Comme le dit si bien Claude Simon il fait partie de ces « sortes d’oiseaux, de volatiles coiffés d’aigrettes, pourvues de becs et d’ongles d’acier, se mouvant par saccades à la fois sauvages inquiets, futiles et inconséquents. » Des saccades comme sur les vieux films d’époque !

 

Les carnets de dessins du jeune Guillaume regorgeaient déjà de cuirassés hérissés d’énormes canons, de forteresses flottantes dessinées avec un soin minutieux.

 

Quant au chef d’état major de l’Autriche-Hongrie, Conrad von Hötzendorf, il aime les marches solitaires en montagne et dessine des paysages de pentes escarpées recouvertes de sombres sapins. Quant à l’empereur, il reste enfermé dans sa sénilité glacée, éternelle et effrayante, comme une cuirasse de cristal… son fils, le pacifiste prêt à relâcher le carcan sur les minorités, vient de mourir sous des balles serbes.

Conrad et ses sapins, oeuvre perso

Conrad et ses sapins, oeuvre perso

Guillaume II, montage perso (techniques diverses)

Guillaume II, montage perso (techniques diverses)

Chuchotements guerriers. D’une oreille rouge l’autre dans un immense carrousel de roues et d’engrenages. Otto Dix et Ernst Jünger partent non pas la fleur au fusil mais animé d’une farouche envie d’en découdre !

 

En Allemagne comme ailleurs en Europe, dans un univers de plus en plus technique et terriblement hiérarchisé, l’individu n’est qu’atome, grain de sable abrasé, employé à tout ce qu’on veut sauf à une tâche où il s’accomplirait. Mais attention ! Le manque de volonté, l’inhibition ou pire, l’impuissance, ne sont pas bien vus du tout à l’époque,… bien qu’ils commencent à hanter les cabinets des premiers psychanalystes.

 

C’est que l’individuation de la société est en cours. L’apparent non sens du bien faire (de cet insignifiant rouage dans la mécanique de la Société) qui remplace l’idéal de faire le Bien est imprégnée en Allemagne de nostalgie romantique. Apparaissent d’étranges notions telles que le Realidealismus ou le Kulturpessimismus.

 

Mais pour beaucoup l’individu Majuscule doit s’individualiser au sein de la volonté de puissance qui le pose comme son instrument. Perversion du système. Bien faire n’importe quoi dans un déchainement sans frein plutôt que de ne rien faire (l’industrie des loisirs est à peine naissante).

 

Où l’on aime se sentir le travailleur de la mobilisation totale. Ou le soldat de la volonté de puissance. Ils ne savent pas ce qui les attend !

 

Jünger note comme un trait spécifique de l’époque une désindividualisation, où les visages semblables à des masques donnent une impression métallique, presque celle d’un blindage, qui exprimeraient l’adaptation aux vitesses élevées, au danger.

 

« Tout cela dans un fracas de barres d’acier, d’essieux, de vilebrequins et de chambres de combustion télescopés : des pistons crevant la tôle, arrachant tout… des valves hurlant d’extase et volant dans tous les sens ; des semelles de freins liquéfiés jaillissant en traits de lumière ; des rails soulevés, tordus, rendus méconnaissables, comme si l’espace lui-même se froissait sous le poids et la force de ce qu’on lui demande de supporter, la machinerie s’affranchissant par une insistance colossale pour ne plus obéir qu’à ses lois. » (Tom Mc Carthy)

Rouages, montage perso (Dix + Grosz)

Rouages, montage perso (Dix + Grosz)

La machine a bonne presse à l’époque.

 

Le modernisme c’est à la fois l’hélice (l’objet qui fascine l’époque) ou la couleur libérée en peinture !

 

L’hélice constamment associée au corps féminin va se transformer en machinerie dévorante. Un entonnoir aspirant. Une jeune fille aux dents d’acier.

 

« Quoi de plus beau qu’une culasse de 75 ouverte en plein soleil » disait Léger. « J’ai découvert le dynamisme de la mécanique par l’artillerie et les engins tractés. J’ai palpé le corps du métal et mon œil s’est baladé dans la géométrie des… coupes !! ». Leger croyait au droit pour l’art de maintenir le culte de la volonté de puissance.

 

« Les beaux objets métalliques, durs, fixes et utiles… l’acier aux infinies variétés ! Les tubes des canons, le soleil qui les retrace !! Voila ce qui m’a formé. »

 

Dans une étrangement inquiétante ode au progrès et à un futur mécanique.

 

Pour Reverdy, des hommes de toutes envergures arrivent à l’appel des sirènes se prendre au tourbillon des villes enchantées.

 

Le tout en couleurs.

 

« Cerveau et bielle se mêlent pour former un organe ultra intelligent, son dos tremblant de plaisirs à mesure que pompes et pistons s’enfoncent en lui, cœur et foie raccordés par des valves et des filtres créant une mécanique nouvelle et efficace. » (Tom Mc Carthy)

La modernité de l'hélice, montage (Grosz + Delaunay)

La modernité de l'hélice, montage (Grosz + Delaunay)

Et puis ce qui devait arriver arriva !

 

Ça pétarade !

 

Ça devait être rapide !

 

« Après ça rien que du feu et puis du bruit avec. Mais alors un de ces bruits comme on ne croirait jamais qu’il en existe. On en a tellement plein les yeux, les oreilles, le nez, la bouche, tout de suite, du bruit que je croyais bien que c’était fini, que j’étais devenu du feu et du bruit moi-même. » (Céline)

 

« Les shrapnels explosaient par douzaines, gracieux comme des bonbons fulminants, répandant leurs billes en denses essaims et les enveloppes arrivaient en miaulant à leur suite. Quand un obus s’abattait à proximité, la boue pleuvait avec un bruit de grêlons, mêlée d’éclats dentelés qui se piquaient d’un coup sec dans le sol. » (Jünger)

 

« On enseigna l’élan. La vie des soldats comptait peu, il fallait vaincre à tout prix ; et Ferdinand Foch racontait cela à ses élèves, il en faisait une fête de cette outrance, une jubilation. » (Eric Vuillard)

 

Ernst Jünger comme mon grand oncle évoquent souvent dans leurs carnets de guerre… les oiseaux ! « Dans les brefs intervalles de calme, on percevait leurs appels et leurs trilles insouciants ; ils semblaient même excités par les ondes de bruit qui déferlaient autour d’eux. »

Pétarade, montage (Combas + Dix)

Pétarade, montage (Combas + Dix)

Mais le temps se gâte. La mort héroïque laisse place à la sale mort.

 

« Il se remit à pleuvoir, les champs buvaient l’eau sale. » (Céline)

 

« C’étaient des trous taillés à même la craie, ouverts sur la tranchée, ayant pour toit une couche de planches et quelques pelletées de terre par-dessus. Lorsqu’il avait plu, l’eau en dégoulinait pendant des jours entiers, un certain humour noir y avait fait suspendre des écriteaux tels que caverne à stalactites, aux douches pour hommes. » (Jünger)

 

« La tête et le cou étaient arrachés, des cartilages blancs luisaient dans la chair d’un noir rougeâtre. J’avais du mal à comprendre. » (Jünger)

 

« Quand vint l’aube… une série d’énormes entonnoirs, remplis de lambeaux d’uniformes, d’armes et de morts. Le village semblait avoir disparu, seule une tâche blanchâtre parmi les entonnoirs signalait encore l’endroit où le calcaire de ses maisons avait été pilé. » (Jünger)

 

« Dans le grand entonnoir, des bandes de cartouches de mitrailleuses, allumées par l'explosion, lançaient une lumière d'un rose cru. Elle éclairait la fumée pesante où se tordait une masse de corps noircis, et les ombres des survivants qui s'enfuyaient dans toutes les directions... Cette rotation de la masse sombre, au fond du chaudron fumant et rougeoyant, ouvrit durant une seconde comme la vision d'un cauchemar infernal, le plus profond abîme de l'épouvante.» (Jünger)

 

Otto Dix dira que tout ce qui est à proximité semble subir la dynamique de ces trous symétriques et formidables. Ce sont les orbites de la terre autour desquelles tournoient des lignes follement douloureuses, fantastiques.

 

Derrière le bois… haché en copeaux.

Ravages, montage (Dix + photos)

Ravages, montage (Dix + photos)

La guerre fut grise… « Personne n’a vu la guerre, caché, dissimulé, à quatre pattes, couleur de terre, l’œil inutile ne voyant rien. Tout le monde a entendu la guerre… quatre années sans couleurs ! » (Fernand Léger)

 

Mais pour Léger ce conflit est sec et linéaire comme un problème de géométrie. Tant d’obus en tant de temps sur une telle surface, tant d’hommes par mètre et à l’heure fixe en ordre. Tout cela se déclenche mécaniquement. « Il n’y a pas plus cubiste qu’une guerre comme celle là qui te divise plus ou moins proprement ton bonhomme en plusieurs morceaux. »

 

Le cubisme comme prémonition  de la déconstruction européenne ? Ou la géométrie n’est-elle pas plutôt là pour cacher l’horreur.

 

Des plans et des vues aériennes comme pour masquer l’infâme magma des dessous.

 

« Ses yeux suivant les rails, les lignes téléphoniques qui les longent, les câbles d’un pont, un oléoduc qui part de là et traverse une étendue de terrain dégagé avant de s’enterrer pour porter hors de vue la musculature métallique et électrique de la terre. »

 

« Parfois le réseau s’ouvre, formant un vaste lacis ; d’autres fois il se ferme compact. Les balles traçantes qui en partent donnant une structure à l’air, y formant aussi un réseau. »

 

« Une fleur plus large et plus sombre s’embrase dans le bosquet qu’il survole, elle semble plus volumineuse plus massive, s’élevant en volutes comme un chrysanthème noir et dense. » (Tom Mc Carthy)

La folie de la guerre, gouache de Charles Martin

La folie de la guerre, gouache de Charles Martin

« Bertha est une jolie femme ; c’est en robe de mousseline qu’elle visite ses usines, avec un joli chapeau plein de bégonias. »(Eric vuillard)

 

Les mains à l’usine sont l’équivalent des jambes des Tiller girls ! Des mains et des jambes pour l’abattoir comme dirait Didi Hubermann. Les tiller girls, les Fox folies. Dans ce que Bataille appelle l’usine à folies, l’usine de nos spectacles quotidiens (comme l’abattoir serait l’usine de nos repas quotidiens), il n’y a certes que des rideaux de scènes  ou des trucs de magiciens pour couper les corps en morceaux. Mais le point commun réside peut être dans ce mot : « étalage », que Bataille emploie tout près des mots « crudité » et « criant » comme pour faire se ressembler, l’espace d’un ou de deux mots, l’étalage spectaculaire avec l’étal des bouchers ; comme pour décliner sur deux modes antithétiques, l’expression bien française, grivoise et terrifiante, de chair fraiche !!

 

"Planté dans l'herbe comme une grande fleur épanouie, un lys rouge, un bras humain tout ruisselant de sang, un bras droit sectionné au-dessus du coude et dont la main encore vivante fouissait le sol des doigts comme pour y prendre racine et dont la tige sanglante se balançait doucement avant de tenir son équilibre." (Blaise Cendrars).

 

Quelque part en Champagne… Octobre 1915. Autour de la butte de Souain. Tout près de là où Cendrars va perdre sa main.

 

« Relève plutôt pénible, charges. Quelques à coups dans la route, les marmites sifflent et jalonnent la route. Lever de Vénus, un boyau peu large, relève assez peu aisée, enfin je trouve une niche et j’ai pu m’endormir un peu jusqu’au soir… je reconnais le secteur, tranchée peu fameuse, ça tiraille, les obus frappent sans s’arrêter. Le bois est vert mais certaines branches sont dépouillées et les troncs sont de vrais bâtons, à l’avant à l’arrivée quelques cadavres, puis les débris divers d’un champ de bataille. On dort un peu après l’alerte et on vient m’annoncer la mort du cycliste. Déjeuner champêtre, un peu de causerie. Sieste et rêvasserie un peu de spleen, souvenirs d’octobres passés. »

 

Fin du carnet.

 

Deux jours plus tard le 13 octobre 1915 le lieutenant Paul Salvador meurt d’un éclat d’obus dans la tête.

Le boyau de la Mort, montage perso sur copie de cartes d'époque

Le boyau de la Mort, montage perso sur copie de cartes d'époque

A l’intérieur des confins de cet espace devenu pure géométrie, l’obus est un crayon traçant un arc parfait sur une feuille de papier millimétré.

 

La fascination pour l’arc parabolique se prépare. Jünger : « la cloche de fer nous recouvrait comme un panier tressé fin. » Orages d’acier !

 

C’est Alain Badiou qui nous parle du philosophe dans la guerre. « En novembre 1914, Wittgenstein fait la guerre. Il a déjà connu le feu. Son activité de soldat est étrangement conforme à sa maxime selon laquelle il est vain de produire des propositions philosophiques, attendu que ce qui importe est la clarification des propositions. Traduisons en langage militaire : ce qui importe n’est pas de tirer, mais de clarifier le tir. Aussi Wittgenstein qui plus tard sera informateur pour corriger la trajectoire des obus, s’occupe d’un  projecteur sur une canonnière fluviale. Sa base arrière est Cracovie. Dans ses journaux secrets Wittgenstein raconte que tandis qu’il se masturbait sur le front il pensait à des problèmes mathématiques. »

 

Et comme toujours il faut un intermède féminin.

Chut!

Chut!

Au fin fond des tranchées il faut avoir sur soi… de quoi rêver à un monde meilleur.

 

Chut ! Les petites sœurs restent à l’arrière et souffriront dans leur cœur.

 

Les petites nièces se rappelleront de leur oncle brûlant ses lettres d’amour au printemps 1915 lors d’une permission de quelques jours.

Photos perso
Photos perso

Photos perso

Elle dessinait à merveille. Je me souviens de ses leçons. Ou comment faire le mur !

 

Bien faire un mur à la Mondrian ! Pour oublier la réalité. Dessiner des petits carreaux.

 

Leger en est revenu de cette sale guerre.

 

Personne n’est comme avant.

 

Otto Dix aussi ! Il opposa dans ses toiles d'après guerre, les prothèses et la motricité maladroite des défigurés aux corsets féminins et aux articles de mode en vitrine. Dans une société obsédée par la perfection et dont le maître autel est la vitrine de magasin : comme un tableau dans le tableau elle reflète et accentue la contradiction entre l’idéal et la réalité. La botte se moque du cul de jatte. La publicité commence à commercialiser la femme par morceaux. Buste, jambe bien galbée (le fétiche par excellence dans l’Allemagne de Weimar). D’où la destruction de l’idéal féminin, le dépeçage de son corps nu dans une haine de l’art dada.

Prothèses, montage (Dix)

Prothèses, montage (Dix)

Et l’Amérique dans tout ça.

 

Elle garde l’image du « bon » pirate (le robin des bois… libéral et anarchiste au sens américain du terme de phobie de l'état).

 

"Il fut le banquier de l’entente. Il prêtera à l’Allemagne et l’Allemagne paiera ses indemnités à la France et Morgan exigera que la France lui règle ses factures. On raconte par ailleurs (mais faut-il le croire) que JP Morgan aimait se vanter d’être le descendant du pirate Henry Morgan. Il aurait même baptisé son yacht Le Corsaire et y faisait dit-on flotter un drapeau de crânes et de tibias croisés." (Eric Vuillard)

 

Bones and skull… Où l’on revient à notre point de part.

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